Pour retrouver le plaisir de fabriquer….
Il s’agira pendant un week-end de fabriquer: Une lampe, un objet qui éclaire et aussi forcement, de faire naitre des idées!
Le travail manuel est souvent loin de nous.
Fabriquer avec les mains, le corps, nous en avons peu l’occasion.
Non seulement car tout est préfabriqué, mais aussi parce que l’espace physique se réduit. Tandis que l’espace virtuel prend de la place.
Mais nous ne sommes pas encore les ectoplasmes! Nous avons encore besoin de bouger et de nous confronter à l’espace et à la matière, en 3 dimensions, et pas toujours derrière un écran: le mot parle de lui-même, non?
….d’inventer
Picasso disait: « Je ne cherche pas, je trouve ».
Ce que voulait dire Picasso, ce n’est pas qu’il avait « trouvé » quelle serait son oeuvre avant de la fabriquer, mais que sans y penser, sans chercher, il trouvait comment la faire au fur et à mesure de sa fabrication: car c’est en « faisant », qu’on invente. Et c’est ainsi que peuvent advenir les imprévus ou « les accidents » comme les appelait Bacon, qui sont les révélateurs de la beauté et de la vérité.
« Ne pas penser » donc, sinon on ne trouve rien. Sinon, on fait du déjà fait, du déjà vu, on fait comme tout le monde.
….de faire de la poésie
On ne crée jamais à partir de rien.
Vous fabriquerez , vous inventerez, en partie avec les trouvailles que vous apporterez: les trouvailles, ce sont ces objets, qui devenus inutiles pour certains, sont des trésors pour ceux qui les choisissent et les prennent avec eux.
De les mettre en lumière, en scène, alors qu’ils étaient destinés à l’ombre ou au rebut, sera un défi. Il sera aussi possible d’utiliser des matériaux brut trouvés directement dans la nature.
Dans les deux cas, ce seront des matériaux que l’on sort de leur contexte d’origine.
Encore plus que l’esprit de recyclage ou du « up cycling », c’est celui des souvenirs et de la poésie qui régnera.
… de s’interroger
Car même si pour faire de l’art, il ne faut pas penser il faut faire, cela ne nous empêchera pas, si l’envie nous prend, de nous interroger sur ce que font nos mains pendant que nous ne pensons pas à ce qu’elles vont faire !
Il y aura un moment au cours du week-end qui, pour nous reposer de « ne pas avoir pensé » sera réservé à la pensée: On présentera un texte choisi, en lien avec l’esprit de ce stage, qui nous permettra de nous interroger sur le processus de création.
…et pour pouvoir repartir chez soi avec sa lampe, pièce unique !
Tout le monde peut faire ce stage adultes, enfants, bricoleurs ou pas, artiste ou pas, qui a envie de fabriquer, de redonner vie, de faire autre chose, de rencontrer, de bouger, de regarder, d’écouter, de parler, ou de ne rien dire avec des mots mais avec ses mains. Qui a envie de faire…